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  • Photo du rédacteurComité Rêv'Urba

La nature en ville - Série photo #2

Pour cette nouvelle série photo, le Comité Rêv'Urba vous propose un voyage photographique en France et dans le monde, à travers les diverses formes d'incursion d'éléments naturels dans nos paysages urbains. Animaux, arbres, arbustes, buissons et fresques dialoguent avec des matériaux, espaces et formes qui font la ville et offrent des lieux de biodiversité réels ou fantasmés.


 


01 - Amor Mumdum fecit

 

En contrebas du Sacré-Coeur, ce pied d’immeuble est arboré d’une succession de petits plants ainsi que de palettes et autres petits meubles détournés de leur usage initial. La nature en ville réside ici dans la dialogue poétique entre un recyclage d’objets courants et un collage aux allures chimériques. Dialogue qui se concrétise par l’annotation latine “Amor Mumdum fecit”, locution qui signifie “L'amour a fait le monde”. La nature en ville c’est aussi ces interstices poétiques faites d’un empilement de plantes.


Inès Délépine

 

02 - Une colline de détritus arborée en plein centre-ville

 

A Leipzig (Saxe, Allemagne), la ville est coupée en deux par une forêt alluviale, l’une des plus grandes forêts urbaines d’Europe. Dans ce vaste espace naturel s’élève le Fockeberg, une colline artificielle constituée par l'entassement des gravats issus des bombardements de la Seconde Guerre mondiale sur laquelle les arbres ont peu à peu poussé. Espace de promenade, il offre des vues très originales sur le centre-ville de Leipzig et le reste de la forêt alluviale. Un formidable espace de respiration en plein cœur urbain.


Benoît Frel-Cazenave


 

03 - A Nanterre, de la pépinière à la forêt de tours, il n’y a qu’un (grand) pas !

 

Dans le périmètre de la ZAC des Groues, Yes We Camp développe depuis deux ans un projet d’urbanisme transitoire, "Vive les Groues". Une pépinière est au cœur du projet. Ces arbres sont destinés aux futurs quartiers de gare du Grand Paris et aux espaces publics des Groues. En attendant, des ateliers et animations sont organisés autour de celle-ci pour reconnecter les riverains à la nature. Ces événements, avec les autres projets menés, participent de la préfiguration et de l’animation du futur quartier !


Chloé Jourdan

 

04 - Voir la montagne depuis l'immeuble

 

Le parc Jean Velharc situé au centre du QPV de la Villeneuve à Grenoble a été inauguré en 1973. La nature sert ici à oublier la présence des grands ensembles, elle a pour rôle de faire oublier la sévérité du bâti en proposant des points de vue grâce aux collines du parc et aux arbres. La photographie met en valeur la dimension paysagère du lieu : l'espace est dégagé offrant ainsi un panorama sur le reste du quartier mais aussi sur les montagnes de Belledonne.


Paul Mianowski


 

05 - Banlieue bostonienne

 

Située à quelques kilomètres à l’ouest de Boston, cette ville de proche banlieue, desservie en transports en commun, surprend par les généreux espaces verts qui la composent. Entre les maisons cossues, dominées par le bois de construction, et le long des routes qui continuent de donner à l’automobile la primeur des déplacements, ce sont de majestueux arbres et d’élégantes allées piétonnes qui jalonnent cet espace. Contre toute attente, et loin du modèle de ville dense pourtant plus durable, ce paysage urbain nous séduit.


Thibaud Bages


 

06 - Un nouveau lien entre naturel et urbain, par le Bauhaus

 

Les maisons de maîtres du Bauhaus à Dessau sont situées dans une vaste pinède. Espace attrayant ayant accueilli les maîtres (Kandisky, Klee, Moholy-Nagy, etc.) de l’école située à quelques encablures, il témoigne d’une nouvelle appréhension de la composante naturelle de la ville par ce mouvement architectural précurseur. Ces nouveaux penseurs de l’urbain considéraient que par des hauteurs plus importantes, ville et nature pouvaient être dorénavant imbriquées. Ce postulat s’est ainsi précocement appliqué à leur propre domicile.


Benoît Frel-Cazenave


 


07 - Les jardins Rosa Luxemburg s’invitent sous la Halle Pajol

 

Situés à proximité du faisceau ferroviaire de Gare de l’Est, les jardins Rosa Luxemburg offrent une pluralité d’espaces verts. Les jardins ont été aménagés en 2014 sur d’anciennes friches ferroviaires, dans le cadre du renouvellement urbain du secteur Paris-Nord-Est. La Halle Pajol (ancien entrepôt de la SNCF réhabilité) abrite certains espaces végétalisés des intempéries, tout en réduisant l’ensoleillement : ces conditions environnementales permettent ainsi l’accueil d’espèces végétales peu communes dans la capitale. Certaines parcelles accueillent également des jardins partagés. Au sein de ce même espace, “la nature en ville” se caractérise par des formes multiples.


Adrien Deludet


 

08 - Suan Lumphini, un écrin de verdure à Bangkok

 

A Bangkok, capitale de la Thaïlande, le grand parc urbain Suan Lumphini étend ses pelouses et lacs sur plus de 58 ha en plein quartier d’affaires. A l’horizon, les nombreux gratte-ciels illustrent la frénésie de la ville. Mais à l’intérieur de ce parc, il n’en est rien. Les Bangkokiens, comme ces lycéennes, profitent à toute heure de ce havre de paix, idéal pour échapper à la pollution et au tumulte de la ville.


Charlotte Bréon


 

09 - Quartier sur pilotis, Bangkok

 

Un autre visage de Bangkok, c’est celui des Khlong, ces quartiers urbains organisés autour de canaux. Bordés par des maisons en pilotis et des petits temples, on s’y déplace en barque entre domiciles et marchés flottants. Le végétal est partout : il orne les façades tout comme il délimite les parcelles, dans un environnement où les limites de la propriété privée sont bien souvent très effacées.


Charlotte Bréon


 

10 - Cultiver le quartier

 

La nature en ville, ce sont aussi parfois de petits jardins ouvriers, qui renvoient à une pratique ancienne dans les quartiers populaires, mais qui est revenue au goût du jour et qui s’est replacée sur le devant de la scène. Dans le cadre des projets de rénovation urbaine, certaines de ces petites parcelles cultivables ont été conservées, voire étendues : elles participent à la qualité de vie du quartier de La Coudraie et offrent une manière, pour ses habitant.es, d’entretenir une relation de proximité avec la nature, par le jardinage mais aussi par l’alimentation.


Pauline Gali


 

11 - Les algues s’invitent au Jardin des plantes

 

L’exposition “Océans en voie d’illumination” s’est tenue en hiver 2019 au Jardin des Plantes à Paris. Les visiteurs nocturnes étaient plongés dans l’immensité des océans, évoluant entre animaux et plantes aquatiques à travers des tableaux constitués de structures lumineuses monumentales. Ici sont représentées, en milieu urbain, les “kelps”, ces longues algues qui forment de véritables forêts sous-marines. L’exposition, qui vise à sensibiliser ses visiteurs sur les espèces menacées par le changement climatique, donne ici toute son importance à la flore marine.


Charlotte Bréon


 


12 - Le Canal Saint-Denis comme jardin

 

Le canal Saint-Denis est un axe structurant du Nord de Paris et de la Seine-Saint-Denis. Il s'agit aussi d'un axe important pour les mobilités cyclables, de développement de la logistique fluviale, et est pensé comme un corridor écologique pour le territoire. Mais cet espace dispense aussi une fonction résidentielle, et est approprié par des habitants qui occupent illégalement les lieux. Sur cette photo, une famille squattant un bâtiment le long du canal, s'en sert pour laver ses tapis. L'eau du canal s'étend sur les berges, reflétant le ciel bleu par delà le canal. La frontière entre le corridor aquatique que représente le canal et les berges, utilisés ici comme "jardin" pour une famille, s'effacent, s'entremêlent. Il semble se définir sur cette photo une autre relation entre des citadins et ce qui peut constituer ici un espace naturel.


Félix Cardoso


 

13 - Les canards du Canal Saint-Denis

 

Cette photographie présente la "nature" la plus banale qui peut exister en ville. Le long d'un canal entièrement aménagé par l'homme, dans l'environnement logistique et industriel d'Aubervilliers, deux canards stationnent le long des berges. Dans cet environnement, qui pourrait sembler relativement hostile, cette bande d'herbe et ces deux canards montrent une cohabitation sympathique de la faune et de la flore avec cet espace, qui offre tout de même un environnement essentiel à la biodiversité, aussi banale qu'elle soit.


Félix Cardoso


 

14 - Collines fleuries

 

Ville colorée par excellence, une extraordinaire liberté est laissée aux habitant·e·s de Valparaíso quant à la peinture de leurs façades. Quand la pente est trop importante pour permettre la circulation automobile, la rue est laissée en jachère et une végétation festive et anarchique s'immisce dans les moindres recoins (et même en peinture !). Qui a dit que les Chilien·ne·s étaient mauvais jardiniers ?


Mila Praderie


 

15 - Face-à-face

 

Valparaíso, Chili. Dans la ville où le street art est roi, graffitis et nature entretiennent de bonnes relations. Ici, un homme blotti à l'abri des herbes folles nous dévisage. Souvenir d'un peuple autochtone - les Mapuches - profondément ébranlé par la civilisation occidentale, son ahurissement le fige tandis que la végétation le recouvre progressivement... Est-il éberlué par l'arrivée d'un navire au loin ou simplement en pleine discussion avec le séduisant petit arbuste qui lui fait face ?


Mila Praderie


 

16 - La petite fille à l'arrosoir et aux papillons

 

Spécificité paysagère de Valparaiso, le graffiti a historiquement recouvert les rues de la ville pour contester contre la dictature Pinochet, avant d’être pleinement intégré dans la stratégie de développement urbain et de mise en tourisme de la Municipalité. Aujourd’hui, les murales donnent aux paysages porteños un caractère éphémère puisque soumis aux aléas de la météo et aux risques de dégradation. Dans une ville victime, comme beaucoup, des affres de l’artificialisation, quoi de mieux qu’une joyeuse guirlande feuillue pour agrémenter sa façade ?


Mila Praderie


 

17 - Plantes grimpantes aux étoiles de Renaudie

 

Cette photographie présente l'incrustation de plantes grimpantes (sûrement du lierre) sur les façades de la résidence des étoiles, dessinée par l'architecte Jean Renaudie au cours des années 1970. L'architecture mobilise un béton particulièrement froid, mais prévoit des espaces, au niveau des nombreux balcons, permettant le développement d'une végétation luxuriante. Le béton contraste alors violemment avec la végétation, opposant les couleurs, les formes, et les temporalités.


Félix Cardoso


 

18 - Le premier éco-sanctuaire urbain au monde à Wellington, Nouvelle-Zélande

 

Située à moins de 2km du centre-ville de Wellington, Zealandia est le premier éco-sanctuaire urbain au monde. D’une taille de 225 hectares, cet espace naturel a pour but de préserver la faune et la flore de Nouvelle-Zélande, victime des mammifères introduits par l’homme il y a plusieurs centaines d’années, et de recréer une forêt naturelle semblable à ce qu’elle était avant l’arrivée des premiers colons européens au XVIIIe siècle.


Tanguy Le Brun


 



19 - Les volcans comme parcs urbains à Auckland

 

Dominant la baie d’Auckland du haut de ses 196m, le Mont Eden est un des cinquante volcans sur lesquels est bâtie Auckland, en Nouvelle-Zélande, agglomération de plus d’1,5 millions d’habitants. Peu sont encore actifs, même si la dernière éruption qu’a connue la ville date d’un peu plus de 600 ans. Espaces naturels de la ville à part entière, les volcans d’Auckland attirent locaux et touristes et permettent de profiter d’un point de vue privilégié sur la plus peuplée des villes néo-zélandaises.


Tanguy Le Brun


 


Nous remercions tous nos photographes, déjà à l'œuvre pour préparer la prochaine série photographique !

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